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Sexe et politique dans le nouveau spectacle américain
Frank Jotterand
Sexe et politique dans le nouveau spectacle américain
Frank Jotterand
Le journaliste Frank Jotterand (F.J) partage son expérience de quelques mois dans le monde du spectacle américain. En introduction, il expose son ressenti d’une soirée passée dans une église méthodiste à New-York dans laquelle les acteurs partagent avec le public une adaptation non-conformiste d’une oeuvre d’Euripide. En effet sexualité, politique et religion sont omniprésents font partie intégrante de la pièce mais aussi de l’histoire du théâtre américain. [00:02:37]-[00:10:00]. Pour F.J. voici dans les très grandes lignes, le processus qui a permis la présentation d’une telle pièce. La conquête de l’ouest, la guerre de sécession et la volonté des bourgeois de villes de provinces d’avoir leur propre théâtre, ont contribué à donner une identité au théâtre américain du début du vingtième siècle. Tennessee Williams introduit dans son oeuvre une approche psychanalytique, freudienne, de la sexualité de ses personnages. La crise de 1929 a eu entre autre comme conséquence la création de ligues ouvrières avec un grand nombre de troupe de théâtre propagandistes. Durant le Maccarthysme, le théâtre adopte une position critique, immortalisé par les sorcières de Salem d’Arthur Miller. Lors des marches de Martin Luther King et à celles en faveur de la paix au Vietnam, des troupes de théâtre se sont mêlées à la foule pour donner une ampleur plus dramatique au mouvement de contestation. Un théâtre "noir" revendicatif, qui se veut décolonisateur en matière sociale, apparaît également. John Cage introduit le phénomène du Happening qui consiste à la participation collective dans l’oeuvre. Il ne s’agit plus de jouer son rôle sinon de le vivre. La troupe de théâtre expérimental : le Living Theatre laisse place à l’Open Theatre de Joe Chaikin, Une institution dans laquelle l’interprétation est encore plus épurée, corporelle, libre et improvisée.
Notre prospérité dépend-elle de la main-d’œuvre étrangère?
Frank Jotterand
Notre prospérité dépend-elle de la main-d’œuvre étrangère?
Frank Jotterand
M. Frank Jotterand, journaliste de la gazette de Lausanne, commence par parler de l’image de la Suisse à l’étranger. L’image des pâturages, de la tranquillité et de la terre d’asile. M. Jotterand attaque premièrement l’image de la terre d’asile en évoquant les grands refoulements d’ouvriers italiens opérés récemment et le refoulement massif de juifs aux frontières durant la deuxième guerre mondiale. De ces exemples, il montre que la plupart du temps, les immigrés sont assimilés à un danger économique par la population ce qui explique la peur et le rejet de l’immigration. Dans un deuxième temps, M. Jotterand montre que les deux atouts majeurs de la Suisse, les axes de communications et l’industrie d’exportation, doivent beaucoup aux étrangers. Le St-Gothard fut financé et construit par les allemands et les italiens pour relier Berlin à Rome par voie ferroviaire. D’autre part, les immigrés protestants français au XVIIIème siècle ont beaucoup contribué au développement de l’industrie en Suisse, comme les allemands au XIXème et les italiens au XXème siècle. La prospérité économique de la Suisse est donc dépendante en grande partie de l’étranger au niveau ouvrier comme intellectuel. Cependant, l’immigration peut également provoquer des tensions dans les périodes de mauvaise conjoncture. C’est dans ces périodes que la xénophobie s’installe. Enfin, Pour M. Jotterand, il est clair que la main d’oeuvre étrangère est capitale pour la Suisse et pour améliorer l’intégration de ces étrangers, il faut les faire participer plus activement à la vie civique suisse.